Comme un poisson "sur" l'eau
Nous attendons patiemment Chris dans un petit café de Port Mc Neill. Ju se voit déjà embarquer dans le planeur dont John nous a parlé (celui que Chris est sensé piloter).
Bien qu’ayant lu des articles sur le lodge me laissant penser que le float plane est réservé exclusivement aux clients, je le laisse rêver… !
Chris arrive. Un grand gars tout barbu, à l’air bien sympathique et au style vestimentaire aux antipodes de ce que John, notre ancien hôte, s’était imaginé ! On ne peut s’empêcher de sourire et de penser à Janice coupant les cheveux de Ju pour qu’il « passe » mieux dans le lodge de « luxe ». Mais cela-dit, je ne la remercierai jamais assez !!!
Et c’est parti pour 1h30 de… bateau (et oui !) jusqu’au lodge. Mais nous ne sommes pas déçus, bien au contraire : à mesure que nous approchons de l’archipel, nous ne savons plus où donner de la tête tant le paysage qui nous entoure est surprenant. Lorsque nous arrivons à destination, nous restons bouche bée. Waouuuuuuuh un mois ici, ça risque d’être trop court !
Le lodge
La vue au petit matin
Néanmoins, on ne peut vous cacher que parfois, le temps nous a paru bien long… Mais ces détails-là vous seront contés de vive voix.
Nous faisons donc connaissance avec toute la petite famille. Il prend un peu moins d’un jour aux deux petits pour nous adopter en tant que nouvelles nounous, et un peu plus d’une semaine au chien pour arrêter d’aboyer à chacun de nos passages et manquer de nous faire tomber à l’eau. Car oui… Vous l'aurez deviné, c’est une maison flottante dont vous nous parlons. Et quoi qu’il en soit, le fait même de vivre quelques semaines sur une maison flottante, au beau milieu du Pacifique et d’ouvrir les yeux chaque matin pour apercevoir la cime des arbres et le reflet de l’eau sur le plafond restera une expérience inoubliable.
Niveau boulot, disons que nous ne nous tuons à la tâche. Un peu de ménage, de cuisine, de désherbage et de babysitting. Beaucoup de temps libre ! Au grand damne de Ju, qui se sent comme, disons… un poisson dans un minuscule bocal. Et oui, le problème de la maison flottante, c’est qu’il faut ramer pour en partir. Et le deuxième problème réside dans le temps que nous avons : pluie et/ou vent très souvent. En liant ces deux problèmes, vous comprendrez pourquoi nous avons passé la majeure partie de notre temps à observer le paysage depuis le lodge, à lire, à méditer. Ce qui n’était pas pour me déplaire, mais certains ne sont pas du même avis !
La green-house flottante
Le désherbage avec la meilleure vue au monde!
Atelier cuisine
Atelier tipi
Atelier crêpes au chocolat :)
Place à la détente!
ça pêche déjà dur!
Petite Princesse Robin
La petite bourgade flottante d'Echo Bay
Le bon point d’un fishing lodge, vous vous en doutez peut-être, c’est le poisson !!! Je dis « le bon point », parce qu’évidemment, ces poissons-là finissent très souvent dans nos assiettes ! Hannah est une cuisinière hors pair et Chris, un pêcheur connu comme le loup blanc pour les énormes saumons qu’il permet aux riches américains qu’il emmène en virée de ramener chez eux. En résultent des plats… hum… à en tomber ! Puis ce qui est plus qu’appréciable, c’est que nous mangeons exactement la même chose que les clients.
Un Rock Fish d'une soixantaine d'années, selon les expert
Et oui, le float plane, c'est pour les clients :)
L'arrivée de l'avion : un moment de joie intense pour les petits!
Cute :)
Un autre point positif du fishing lodge : l'observation de la faune !
La seule baleine au monde qui ne veut pas sortir sa queue (on aurait dû se douter que la poisse nous guettait)
Et sachez qu'un héron vole extrêmement vite lorsqu'il s'agit de sauver sa peau!
On regrettera le fait de ne pas avoir vu de dauphins -qui sont apparemment d'habitude présents par centaines-, ni d'orques (alors que nous étions en pleine période...). Arf
En parlant de vie aquatique, malgré les nombreux sous-entendus de Ju concernant son envie d’apprendre à pêcher, notre hôte ne lui fait pas la joie de l’emmener… Mais il lui prête quand même une canne à pêche pour qu’il jette une ligne ou deux… ! Et le résultat est plutôt surprenant !
Et c'est ainsi que, le 18 juillet, nous quittons notre petite cabine flottante.
Quelques jours de "vacances" en Colombie Britannique avant de rejoindre le Yukon... à suivre.