Tu veux-tu du québécois en voilà
Après avoir longuement épilogué sur le nom du blog (qui n'en ressort pas pour autant plus original, certes...!), après avoir pesé le pour et le contre d'une telle affaire des dizaines de fois, nous voilà enfin décidés à vous compter nos aventures et à vous faire partager notre virée sur le continent Nord Américain.
Voilà maintenant presque deux semaines que nous sommes en terre québécoise.
Il faut bien avouer qu'à l'arrivée, nous-autres altiligériens de souche, on s'est un peu senti oppressé par tous ces buildings, aveuglé par toutes ces lumières, perturbé par tout ce trafic, surpris par les sirènes à l'américaine des voitures de police... Et puis on a vite dû apprendre à se laisser bercer par le ronronnement des tracto-pelles et des bulldozers (et oui, depuis sa chambre, Didi surplombe un iiiiiiimmense chantier!). Pas besoin de réveil, un bon coup de dynamite et hop!
Notre guide hors pair nous a donc fait (et continue de nous faire) visiter les beaux coins de Montréal, en passant, bien évidemment, par quelques bonnes tables d'ici. L'adaptation aux pratiques et moeurs culinaires nord américaines s'avère cependant fastidieuse pour nous, comme vous vous en doutiez ;). On se demande toujours pourquoi la coquille des oeufs est blanche, pourquoi certains possèdent deux jaunes, pourquoi la viande est rouge fluo (de la même manière que la moutarde est jaune fluo), pourquoi et comment les québécois produisent des fraises, framboises et autres pêches sur leur sol en plein hiver, pourquoi les légumes -même au marché "local"- n'ont pas un grain de terre, et pourquoi ils ont tous le même calibre. On a bien quelques pistes, mais on ne va pas en parler maintenant, au risque d'agacer certains d'entre vous... Et puis dans les fermes, on mangera bon et bio :)
Place à Montréal.
Escapade au Mont-Royal et vue sur Montréal
Température ressentie avoisinnant les -25°C. Brrrrr
Bon, Ju n'affectionnant pas vraiment les paysages urbains et, pour ma part, ne maîtrisant pas encore les réglages techniques du reflex, les clichés des premiers jours ne sont pas nombreux (pour ne pas dire inexistants). Et puis il faisait trop froid pour sortir l'appareil...
Comme prévu, en milieu de semaine, nous nous éloignons du bruit de la ville et des klaxons : direction "L'Ange Gardien", petit bled situé dans la région de l'Outaouais, à l'Ouest du Quebec, et dans lequel vit Emilie, la coloc de Pierre Etienne.
Mais avant de rejoindre la campagne québécoise, on se devait de faire un petit détour par Ottawa, capitale administrative de l'Ontario. Au moins pour dire "qu'on y était" quoi. Nous avons donc déambulé au milieu des buildings. Sous la pluie. Nous nous sommes perdus. Sous la pluie. Nous avons voulu visiter un des nombreux musées de la ville. Ils étaient fermés. Nous aurions aimé faire du patin à glace sur le Rideau Canal Waterway. Mais comme il pleuvait... Nous n'avons pas pu! Enfin, nous avons vu le Parlement. Sous la pluie. Les visites étaient sur réservation, nous n'avions pas réservé. Heureusement, nous avons pu "visiter" Le Moulin de Provence, boulangerie réputée qui a reçu, un jour, la visite d'Obama, et qui, depuis, fait son business là-dessus en vendant les fameux "Obama cookies". Arf.
Le Parlement...
Après un arrêt bagels - bruschettas dans un chouette bistrot de Gattineau (rive québécoise reliée à Ottawa par un pont), nous constatons avec horreur que le GPS ne reconnait pas l'adresse d'Emilie. Pour finir cette journée en beauté, nous avons donc tourné quelques heures, Ju affrontant la pluie verglaçante au volant de l'automatique capricieuse, avant d'arriver à destination.
Nous voilà donc à "L'ange gardien". Découverte du Québec profond. Rencontre d'une famille merveilleuse et débordante de générosité (signalons que nous avons tout de même débarqué à quatre chez les parents d'Emilie). Balade en forêt. Visite d'une cabane à sucre (les parents d'Emilie se lancent cette année dans la fabrication artisanale du sirop d'érable) et ascension des collines de Gattineau pour rejoindre le chalet familial - ou camp de chasse-...
Sans oublier le spa -jacuzzi chez nous- nocturne et le très consistant repas dans une cabane à sucre (attention, il s'agit ici d'un restaurant!).
Si les dindons sauvages (très impressionnant!) pillent la nourriture des mésanges, c'est pour mieux finir dans la casserole!
Le camp de chasse (avec une très belle vue qu'on ne voit pas ici...)
Patinoire naturelle
Le fameux spa, où Déd, clouée au lit par la grippe, n'a pu nous accompagner...
Repas dans une cabane à sucre (ambiance cantine et repas à l'érable typiquement québécois)
Petite démonstration de la "tire d'érable" ou "tire sur la neige". Miam.
Retour à Montréal, direction "L'évidence" pour le brunch dominical.
On notera qu'ici, les fruits n'ont pas de saison
Le mélange sucré-salé ne fait pas peur aux québécois. Il faut bien quelques traces de sa majesté la reine d'Angleterre... Et puis, il faut le dire (et les copains ayant séjourné à Montréal seront sûrement étonnés), comparé à Schwartz's, la "charcuterie" hébraïque de renom, y'avait pas photo! Oui, la luxueuse viande fumée de Schwartz's, c'était apparemment pas notre truc puisque Ju a même tout rendu...!
Bref, besoin d'une balade digestive.
Après de nombreuses découvertes en tout genre (friperies atypiques, musées, bars / brasseries, et un paquet de magasins de rando bien évidemment....), nous voilà partis visiter le Mile End, quartier montréalais bien sympathique. Le temps n'était cependant pas avec nous, contrairement à la grippe, qui elle, nous traque.
Ju a très vite adopté le Bagel, à défaut d'avoir du bon pain...
Et on n'oublie pas la pause goûter
Dimanche prochain, nous quittons Montréal pour de bon. Direction Rawdon, pour notre première expérience de WWOOFing!